
Loïc, casquette vissée sur la tête, aux côtés d’un bénévole et d’un salarié : tous trois utilisent encore des milliers de CD et de cassettes diffusés à l’antenne. © Loïc Couatarmanach.
Elle est la plus ancienne radio associative de Saint-Étienne. L'histoire de Radio Dio commence dans l'effervescence des radios libres de la fin des années 70. L'antenne stéphanoise a toujours été fidèle à son côté libertaire. Officialisée juste après la signature de la fin des monopoles d'État dans le domaine de la radio en 1981, cette antenne locale fait figure de dinosaure de la radio libre dans ses studios situés au 22 rue Henri-Dunand.
Cette genèse dans la mouvance libertaire explique en grande partie l'ADN de Radio Dio, qui n'a jamais renié ses origines contestataires. "Libre, sauvage, et impertinente, c’est vraiment ce qui nous définit", explique Loïc, l’un des trois salariés de la radio associative. "Notre animal totem, notre logo, est un chat indocile."
Cette genèse dans la mouvance libertaire explique en grande partie l'ADN de Radio Dio, qui n'a jamais renié ses origines contestataires. "Libre, sauvage, et impertinente, c’est vraiment ce qui nous définit", explique Loïc, l’un des trois salariés de la radio associative. "Notre animal totem, notre logo, est un chat indocile."
Une radio militante et ouverte sur le monde
La mission de Radio Dio dépasse largement le simple divertissement musical. Elle se donne pour mission de donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, de se battre contre les discriminations, d'ouvrir les ondes aux cultures présentes dans la ville mais issues de différentes zones du monde et de promouvoir la scène indépendante, prioritairement locale et départementale. "Nous sommes membre de la Ferarock et d'AURA, deux fédérations de radios qui soutiennent l’expression et la musique." Radio Dio cultive donc la diversité comme valeur fondamentale. Malgré sa couleur rock, Radio Dio diffuse une grande diversité de styles musicaux actuels, toutes esthétiques confondues. Curiosité, découverte, infos, débat, idées pourraient en être ses maîtres mots. Loïc évoque cette liberté de ton : "Nos auditeurs sont attachés à cette diversité. On note que l’audience est fidèle par les nombreuses écoutes de nos podcasts. Ce format fonctionne très bien via notre site Internet. Selon les années, 70 à 100 bénévoles donnent le ton à la radio. Toutes les générations sont les bienvenues."
Il ne faut pas croire que les jeunes n’écoutent pas la radio. "Nos auditeurs sont très attachés à la FM, les lycéens viennent sur cette fréquence pour Radio Dio malgré la diffusion sur Internet. Nous n’avons pas de fréquences DAB pour deux raisons. Le coût de la double diffusion, mais surtout car le DAB n’est pas indépendant dans ces sites de diffusion. En FM, nous avons notre propre champ où est installée notre antenne."
Il ne faut pas croire que les jeunes n’écoutent pas la radio. "Nos auditeurs sont très attachés à la FM, les lycéens viennent sur cette fréquence pour Radio Dio malgré la diffusion sur Internet. Nous n’avons pas de fréquences DAB pour deux raisons. Le coût de la double diffusion, mais surtout car le DAB n’est pas indépendant dans ces sites de diffusion. En FM, nous avons notre propre champ où est installée notre antenne."
Les collégiens et lycéens aussi au cœur de Radio Dio
La station propose également des émissions d'information et de débat qui reflètent son engagement social. Actualité et mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs, Radio Dio couvre des sujets souvent délaissés par les médias mainstream, donnant la parole aux associations locales, aux mouvements sociaux et aux initiatives citoyennes. Parmi ses émissions phares, on retrouve La machine à découdre, qui propose, tous les 2es dimanches du mois, une émission mêlant rencontres, reportages et réflexions sur l'actualité sociale stéphanoise. À écouter aussi Pédales scandale, l’émission LGBT+ ou encore La nuit des temps, une émission musicale hétéroclite qui mélange les styles et les rythmes dans un esprit étonnant. "Les communautés ont chez nous la parole, c’est notre rôle d’avoir des émissions portugaises et arabes par exemple. Musicalement, on est très libres, même si on a une tendance rock, on aime aussi l’électro. Écoutez La Boîte à Bordel, ça vaut le détour, elle est dispo en podcast", conseille le salarié de la station. "On donne la parole aux collégiens. Régulièrement, nous animons des ateliers radio dans les écoles, on se rend compte que les jeunes ont une vraie impédance pour la radio."
Vers une refonte technique pour l’avenir
Radio Dio incarne parfaitement l'esprit des radios libres qui ont révolutionné le paysage radiophonique français dans les années 80. Quarante-cinq ans après sa création, elle continue de prouver qu'une radio peut rester fidèle à ses valeurs d'origine tout en s'adaptant aux défis contemporains. Devant la nouvelle console Wheatstone, Loïc explique que le studio de diffusion va continuer de se renouveler. "Nous travaillons sur le logiciel Dalet, mais on réfléchit à migrer sur un logiciel libre tel que LibreTime qui offre de nombreuses possibilités." SAVE Diffusion fournit le matériel technique de Radio Dio. "Forcément parce que cette société est stéphanoise", lance Loïc. Dans un monde médiatique de plus en plus standardisé, Radio Dio demeure un espace de liberté créative et d'engagement citoyen. Cela reste important en 2025.